Interdisons les publicités énergivores !
citoyens ont interpellé la ministre de l'Ecologie
Madame la ministre de l’Écologie,
Les périodes de grand froid engendrent une hausse brutale de la consommation électrique. Les appels au civisme, pour légitimes qu’ils soient, ne peuvent cacher le fait que certains secteurs économiques continuent à gaspiller l’électricité !
Je vous demande de contraindre le secteur publicitaire à éteindre leurs dispositifs publicitaires rétro-éclairés, les enseignes lumineuses et autres panneaux vidéos dont la consommation électrique est proprement scandaleuse. En période de pointe électrique, chaque kWh va engendrer un rejet de plus d’un demi kilo de CO2 ! Un an après la conférence climatique de Paris, de tels mésusages de l’électricité ne devraient plus avoir cours.
Comptant sur votre écoute, je vous prie d’agréer, Madame la ministre, l’expression de mes sentiments distingués.
Avec la vague de froid qui recouvre la France et une bonne partie de l’Europe, la menace de pénurie électrique va immanquablement conduire les responsables politiques à inciter les citoyens à réduire leur consommation énergétique. Légitimes, ces appels au civisme ne peuvent faire oublier le gaspillage énergétique de vastes pans de notre économie.
LA PUB, UNE POLLUTION TROIS EN UN !
La multiplication des dispositifs publicitaires retro-éclairés, enseignes lumineuses et panneaux vidéos engendrent une pollution visuelle, une pollution mentale et une pollution énergétique !
Chaque panneau est un contre-signal implicite laissant supposer que la sobriété énergétique est une nécessité… pour les autres !
Or, chaque panneau lumineux a une consommation électrique équivalente à une famille de 4 personnes, soit près de 4 500 kWh par an. La multiplication de ces milliers de dispositifs rétro-éclairés a une véritable incidence sur la consommation énergétique de notre pays. Pire, en période de grand froid, le bilan carbone du kWh électrique atteint des sommets. Chaque kilowattheure supplémentaire consommé en période de pic de consommation engendre un rejet de CO2 de plus d’un demi-kilo de dioxyde de carbone, l’équivalent d’une distance de 5 kilomètres effectuée par une petite voiture !
Le système électrique français, reposant tout à la fois sur une part prédominante de nucléaire et sur l’omniprésence du chauffage électrique, a pour effet de solidariser la courbe de température avec celle de la consommation. Or, le nucléaire, en plus d’être dangereux et coûteux, est une technologie lourde et peu flexible. Le nucléaire est inapte à répondre à cette demande électrique de pointe. De fait, chaque hiver, la France est obligée de recourir à des centrales alimentées par du charbon ou du fioul dont l’impact climatique est majeur.
Aucun secteur ne peut s’exonérer de sa responsabilité environnementale. La ministre de l’Écologie doit contraindre le secteur publicitaire à renoncer aux dispositifs publicitaires énergivores. Dans l’attente d’une interdiction totale, la ministre de l’Écologie peut et doit obliger les publicitaires à éteindre les panneaux publicitaires durant les pics de consommation électrique.